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Master : Une offre foisonnante et un réseau en expansion
L’offre de masters ne cesse de s’étoffer au Maroc. A côté des nouvelles formations lancées par les établissements existants, la rentrée 2015/2016 est mouvementée par le démarrage effectif de bon nombre d’écoles et d’instituts supérieurs. Qu’il s’agisse de l’enseignement supérieur privé ou des établissements créés dans le cadre de partenariat dit public-public, l’offre intègre de nouvelles filières en réponse à la demande croissante en profils capables d’accompagner l’émergence économique du Royaume.
A côté du secteur universitaire public, souvent jugé peu performant au Maroc, le secteur de l’enseignement supérieur privé connait un fort développement porté par les quelques 200 établissements qui le composent. Les formations proposées vont de Bac+3 à Bac +5 dans plusieurs domaines couvrant à la fois des spécialisations classiques telles le management et l’ingénierie que de nouveaux besoins émanant de secteurs émergents comme la logistique, le paramédical, l’aéronautique, …
De nombreux groupes étrangers d’enseignement supérieur technologique, notamment français, se sont positionnés sur ce marché. Centrale Paris a ouvert en 2014 une école à Casablanca et accueille sa première fournée cet automne 2015. Idem pour le groupe des écoles d’ingénieurs INSA qui ouvre ses portes à Fès pour la rentrée 2015, au sein de la future Université Euro-méditerranéenne (UEMF). C’est le cas aussi de l’EM Lyon, installée récemment à Casablanca.
Autres faits marquants de cette rentrée 2015-2016, c’est le démarrage de l’Université Mohammed VI Polytechnique, dans la nouvelle vile verte à Benguerir, avec une offre étoffée depuis la formation initiale jusqu’à la formation continue dans le domaine du management industriel. Mais aussi à Casablanca où l’Ecole supérieure de Santé Publique et Management des Systèmes de Santé (relevant de l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé) lance ses deux premiers masters : «Master Santé Publique» et «Master Management des établissements de santé».
A noter que Casablanca a bénéficié d’une offre foisonnante, avec la naissance de Casablanca Hospitality School qui propose, en collaboration avec le conseil académique de l’École Hôtelière de Lausanne, classée première école de management hôtelier en Europe, des masters dans le domaine du management hôtelier et la gestion des activités touristiques.
Autre nouveauté de cette rentrée, c’est le démarrage aussi des Masters en Finance islamique aussi bien à l’Université Internationale de Casablanca qu’à l’Université Internationale de Rabat. L’ESCA, de son côté, lance le Master Management de l’Assurance, en partenariat avec l’ESA Paris.
Il est bien évident que l’enseignement supérieur privé occupe une place respectable dans le paysage de l’éducation-formation au Maroc, du moins au niveau du réseau d’établissements qui se densifie à travers tout le territoire national. Toutefois, sur les 657.000 étudiants recensés en 2014, le privé n’en compte qu’à peu près 40.000, soit à peine 6% des effectifs inscrits dans les filières universitaires.
Même onéreuses, les études supérieures dans le privé sont, de l’avis de spécialistes, rentables en termes d’emploi et de carrière. Bien qu’ils soient chers, les parents sont prêts à payer pour une voie alternative. Pour éviter l’impasse de la « fac ». En terme de moyenne pondérée, le coût des études varie de 40.000 DH (dans les filières gestion) à 60.000 DH (diplôme d’ingénieur). Il peut aller jusqu’à 120.000 et 130.000 (dans la filière médecine et sciences de la santé).
Comment financer tout cela ? Mis à part les bacheliers issus des milieux plus favorisés, ceux des classes moyennes recourent à l’emprunt bancaire, en s’appuyant sur la garantie des parents, quant c’est possible. La grande majorité des écoles accordent, dans des proportions limitées, des bourses aux jeunes brillants
issus des milieux très modestes. Comme dirait l’autre :«l’éducation n’est pas une marchandise. En fait, si», elle l’est devenue.
Source : etudiant.ma
issus des milieux très modestes. Comme dirait l’autre :«l’éducation n’est pas une marchandise. En fait, si», elle l’est devenue.
Source : etudiant.ma
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